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Fort soutien à l’imposition minimale prévue par l’OCDE, tendance au «oui» à la loi sur la protection du climat

Près de deux semaines avant les votations du 18 juin 2023, la mise en œuvre de l’imposition minimale prévue par l’OCDE bénéficie d’un net soutien. L’adoption de la loi sur la protection du climat, elle aussi, se présente sous un jour favorable. Pour le troisième projet, visant à prolonger la loi COVID-19, le camp du «oui» a légèrement progressé depuis le deuxième sondage.

Zurich, le 7 juin 2023 – 20 Minuten et Tamedia viennent de réaliser sur leurs portails d’actualités la troisième vague du sondage, tous titres confondus, en prélude aux votations fédérales du 18 juin 2023. Les 31 mai et 1er juin, 11 953 personnes de toute la Suisse ont pris part à ce sondage en ligne dont la marge d’erreur se situe à 1,4 point de pourcentage.

Fort soutien à l’imposition minimale prévue par l’OCDE

Comme la tendance s’en dessinait déjà lors des deux premiers sondages, l’imposition minimale prévue par l’OCDE/le G20 frappant les grands groupes actifs à l’international peut compter sur un large soutien: 71 % des personnes interrogées se disent favorables au projet, 26 % y sont opposées et 3 % ne se prononcent pas sur leurs intentions de vote. Le projet jouit d’un vaste appui dans tous les groupes de la population. Tout porte à croire que la mise en œuvre de l’imposition minimale prévue par l’OCDE/le G20 sera acquise, vu son large soutien dans tous les camps politiques, y compris au PS, seul parti à donner comme mot d’ordre un vote négatif (liberté de vote chez les Vert-e-s suisses).

L’argument qui emporte le plus l’adhésion des votants est surtout que l’imposition minimale adoptée par l’OCDE et le G20 est juste parce qu’elle oblige les groupes d’entreprises actifs à l’international à payer une part plus importante de leurs impôts en Suisse. 29 % sont d’avis que la non-mise en œuvre des nouvelles règles de l’OCDE inciterait d’autres États à prélever l’impôt supplémentaire des entreprises en Suisse, de sorte que ces recettes fiscales échapperaient à notre pays.

En revanche, les opposants sont convaincus que l’imposition minimale prévue par l’OCDE/le G20 saperait l’attractivité économique de la Suisse. Ils redoutent l’exode de grands groupes internationaux et la perte d’emplois (29 %). 27 % déplorent l’absence de règles concernant l’affectation des recettes supplémentaires. Ces dernières devraient profiter à l’ensemble de la population (notamment pour financer des réductions de primes des caisses maladie ou créer des places de crèches supplémentaires) et non pas servir à des baisses d’impôts unilatérales.

Polarisation partisane autour de la loi sur la protection du climat

La loi sur la protection du climat et sur l’innovation obtient 56 % de voix favorables lors du dernier sondage. 43 % se préparent à voter contre, alors que 1 % des personnes interrogées ne communiquent pas encore leurs intentions de vote. La 3e vague du sondage 20 Minuten/Tamedia en prélude aux votations fait également apparaître une forte polarisation partisane: les sympathisants des partis verts et de gauche, PS et Verts ainsi que Vert’libéraux, défendent vigoureusement le projet, alors que les partisans de l’UDC le rejettent nettement (89 % de non). Le projet recueille également une nette majorité auprès des électeurs du Centre. La base du PLR reste divisée (44 % de oui et 53 % de non). Le projet bénéficie d’un large appui de la part de la population urbaine (64 % de oui) ainsi que de la Suisse romande (61 % de oui).

Les deux principaux arguments avancés par les défenseurs du projet sont que la Suisse doit contribuer à surmonter la crise climatique (43 %) et que l’abandon des agents énergétiques fossiles réduit la dépendance de la Suisse vis-à-vis de l’étranger, ce qui accroît la sécurité de l’approvisionnement énergétique (26 %). 36 % des opposants, en revanche, sont d’avis que la loi sur la protection du climat entraînera une forte hausse de la consommation d’électricité, ce qui augmentera de plusieurs milliers de francs par personne le coût annuel de l’énergie. En outre, les opposants font valoir que les énergies renouvelables ne pourront pas compenser l’abandon des agents énergétiques fossiles, ce qui exposera à un risque de carences en approvisionnement pendant les mois d’hiver (28 %).

Loi COVID-19: le camp du «non» est perdant

Lors de la troisième vague du sondage comme lors des précédentes, une majorité soutient la prolongation de la loi COVID-19 (62 % de voix favorables). 37 % la rejettent et 1 % des personnes interrogées ne se prononcent pas encore sur leurs intentions de vote. Par comparaison avec le deuxième sondage, le camp du «non» est passé de 42 % à 37 %. Les sympathisants de l’UDC sont nettement hostiles à la prolongation (72 % de non). C’est dans la tranche d’âge la plus élevée que le soutien à la loi est le plus marqué (73 %).

La majorité des défenseurs (46 %) est d’avis que l’évolution du coronavirus demeure imprévisible et que de nouvelles vagues de la pandémie restent possibles à tout moment. C’est pourquoi les autorités ont besoin de disposer de bases légales afin d’intervenir rapidement en cas de besoin (notamment pour protéger les personnes particulièrement vulnérables ou le système de santé). Près d’un tiers estiment que la loi COVID-19 et le passe sanitaire ont le potentiel d’éviter des fermetures d’entreprises et des restrictions aux droits fondamentaux en cas de nouvelle vague violente de la pandémie. En revanche, l’argument le plus important pour les opposants au projet est que la pandémie de COVID-19 est terminée et ne nécessite plus aucune mesure (49 %). En outre, 31 % considèrent que la prolongation du passe sanitaire continue à permettre la discrimination à l’encontre des personnes non vaccinées et leur exclusion de la vie publique.



Des sondages approfondis

Les sondages 20 minutes/Tamedia en vue des votations sont réalisés en collaboration avec LeeWas. Ils modélisent les données du sondage en fonction de variables démographiques, géographiques et politiques afin que l’échantillon corresponde à la structure des votants. La plausibilité des réponses est vérifiée selon une méthode en plusieurs étapes. En règle générale, environ 15% des participations ne sont pas prises en compte à titre de précaution en raison de la présence d'un ou de plusieurs facteurs d'alerte. Les résultats sont aussitôt analysés pour que les quotidiens et les plateformes de News de Tamedia et de 20 minutes puissent s’appuyer sur eux afin de rédiger rapidement des articles rigoureux. De plus amples informations ainsi que le rapport détaillé relatif au sondage peuvent être consultés sur le site tamedia.ch

Médias participants
Suisse romande: 20 minutes, 24 heures, Tribune de Genève, lematin.ch et Le Matin Dimanche;
Suisse alémanique: 20 Minuten, BZ Berner Zeitung, Der Bund, Tages-Anzeiger, Basler Zeitung, SonntagsZeitung et ZRZ Zürcher Regionalzeitungen; 
Tessin: 20 minuti

Contact
Florian Näf, Communications & Public Affairs Manager TX Group
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