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Les initiatives sur les primes et les coûts de la santé ainsi que la loi sur l’électricité décrochent pour l’heure des majorités
Zurich, le 29 mai 2024 - 20 Minuten et Tamedia ont réalisé sur leurs portails d'information la deuxième vague du sondage en vue des votations fédérales du 9 juin 2024. 11'408 personnes de toute la Suisse ont participé en ligne les 22 et 23 mai. La marge d'erreur est de 1,6 point de pourcentage.
Moins de soutien à l'initiative sur l'allègement des primes
L'initiative d'allègement des primes du Parti socialiste obtient 50 pour cent de oui contre 48 pour cent de non. Lors de la première vague, le taux de oui était encore de 60 pour cent. L'initiative n'est soutenue que par les partisans des Verts et du PS. Les sympathisantes et sympathisants de tous les autres partis se prononcent contre le projet. Des différences dans les intentions de vote apparaissent selon le niveau de formation, les régions linguistiques et surtout le revenu. Plus le niveau de formation est bas, plus le soutien est important. Une image similaire apparaît dans l'évaluation selon le revenu : plus le revenu est élevé, plus le soutien est faible - ce schéma d'approbation est identique à celui de la première vague d'enquête, mais à un niveau plus bas. De plus, l'approbation est plus faible en Suisse alémanique qu'en Suisse romande et au Tessin.
Deux arguments convainquent les partisans : d'une part, l'initiative empêche que les personnes à faible revenu soient contraintes de choisir une franchise élevée et renoncent ensuite à consulter un médecin par crainte des coûts élevés. D'autre part, l'initiative soulage la classe moyenne inférieure. Un argument séduit particulièrement les opposants au projet : les causes de l'augmentation des coûts de la santé ne seraient pas combattues par l'initiative.
L'initiative sur le frein aux coûts perd une majorité de oui
Selon la deuxième vague de sondages, 45 pour cent de l'électorat se prononce en faveur de l'initiative du Centre sur le frein aux coûts, tandis que 51 pour cent s'y oppose - ce qui correspond à un recul de 9 points de pourcentage des voix favorables. À l'heure actuelle, seuls les partisans du Centre se prononcent en faveur du projet (61 pour cent de oui). L'UDC est relativement divisée avec 49 pour cent de oui. Les partisans du Parti libéral-radical (31 pour cent de oui), des Verts (42 pour cent de oui), du PS (45 pour cent de oui) et des Vert’libéraux (42 pour cent de oui) se prononcent contre le projet. La différence entre les régions linguistiques est également marquée. La Suisse italophone, en particulier, soutient l'initiative. De plus, on constate que plus s’élève le niveau de formation et le revenu, plus le soutien à l'initiative faiblit.
Pour les partisans, deux arguments prédominent. Jusqu'à présent, les acteurs du système de santé n'ont pas été incités à faire des économies. L'initiative les y obligerait. Environ un tiers est d'avis que les primes ne peuvent être durablement réduites que si la croissance des coûts de la santé est endiguée. Pour les opposants à l'initiative, un argument prévaut : la nécessité de faire des économies entraînerait une réduction des prestations dans l'assurance de base et donc une médecine à deux vitesses - seuls ceux qui disposent d’une couverture en privé bénéficieraient de toutes les prestations sans délai d'attente.
L'initiative pour la liberté et l'intégrité physique n'a probablement aucune chance
Le troisième projet soumis au peuple est l'initiative pour la liberté et l'intégrité physique. À l'heure actuelle, 23 pour cent des sondés voteraient oui, 72 pour cent se prononceraient contre et 5 pour cent ne donnent pas d'indication. C'est parmi les partisans de l'UDC que le projet recueille le plus de suffrages, même si là aussi la base ne soutient le projet qu'à 41 pour cent (53 pour cent de non).
Parmi les partisans, deux arguments prédominent. Toute personne doit pouvoir décider elle-même si elle veut se faire vacciner ou faire vacciner ses enfants, et avec quel vaccin, et que l'intégrité physique et mentale est un droit fondamental qui ne doit en aucun cas être limité, contrairement à ce qui est possible aujourd'hui. Parmi les opposants, un argument prévaut : le droit fondamental à l'intégrité physique est déjà ancré dans la Constitution fédérale. Une vaccination sans le consentement des personnes concernées serait déjà exclue.
Majorité stable pour la loi sur l'électricité (décret manteau)
Le quatrième projet, la loi fédérale sur l'approvisionnement en électricité par des énergies renouvelables, bénéficie toujours d'un soutien important lors de la deuxième vague, avec 64 pour cent de oui (contre 33 pour cent de non). Le taux d'approbation est donc resté relativement stable par rapport à la première vague. À l'exception des partisans de l'UDC (31 pour cent de oui), tous les partis se prononcent actuellement en faveur du projet.
Pour les partisans, un argument prévaut : le développement des énergies renouvelables indigènes renforce la sécurité d'approvisionnement et réduit la dépendance vis-à-vis du pétrole et du gaz étrangers. Les opposants estiment principalement que la protection de la nature et du paysage est sacrifiée à la production d'électricité, car l'arrêté manteau permet de construire pratiquement partout, même dans des paysages protégés.
Médias participants
Suisse alémanique : 20 Minuten, BZ Berner Zeitung, Der Bund, Tages-Anzeiger, Basler Zeitung, SonntagsZeitung et ZRZ Zürcher Regionalzeitungen;
Suisse romande : 20 minutes, 24 heures, Tribune de Genève, lematin.ch et Le Matin Dimanche;
Tessin : 20 minuti
Contact
Franziska Lurk, Communication Tamedia
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