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Une majorité pour l'extension des autoroutes, de nombreux indécis sur le droit du bail et les coûts de la santé

Sept semaines avant les votations du 24 novembre 2024, le taux d'approbation de l'extension de l'autoroute est de 56 pour cent. Le premier référendum sur le droit de bail (sous-location) est approuvé à 47 pour cent et le deuxième référendum sur le droit de bail (usage personnel) à 43 pour cent. Quant au projet de financement uniforme des prestations stationnaires et ambulatoires, son issue est pour l’heure incertaine.

 

Zurich, le 9 octobre 2024 – 20 Minuten et Tamedia ont lancé sur leurs portails d'information la première vague de l'enquête inter-titres en vue des votations fédérales du 24 novembre 2024. 11'170 personnes de toute la Suisse ont participé les 2 et 3 octobre au sondage en ligne. La marge d'erreur est de 1,7 points de pourcentage.

56 pour cent approuvent l'extension des autoroutes

L'extension des autoroutes est actuellement soutenue par une majorité des votants (56 pour cent de oui, 42 pour cent de non et 2 pour cent d'indécis). Les partisans du Parti libéral-radical, de l'UDC et du Centre apportent un net soutien. La base des Verts ainsi que les électeurs du Parti socialiste et des Vert’libéraux se prononcent contre le projet. Des différences dans les intentions de vote apparaissent également selon le sexe et le lieu d'habitation. Les hommes soutiennent davantage l'objet que les femmes et la part de oui chez les personnes habitant en ville (47 pour cent) est plus faible que chez celles habitant à la campagne (61 pour cent de oui). De plus, le taux d'approbation augmente avec le revenu.

Les partisans du projet sont particulièrement convaincus par un argument : l'extension permettrait de réduire les embouteillages et donc de désengorger les villes et les villages du trafic d'évitement. Les opposants au projet sont surtout convaincus que davantage de routes induirait une augmentation du trafic. Les embouteillages ne diminuent qu'à court terme en cas d'extension, comme le montrent l'expérience et la recherche sur le trafic.

le camp du oui est actuellement en tête pour la sous-location

La modification du droit de bail pour la sous-location recueille 47 pour cent de oui ( contre 42 pour cent de non et 11 pour cent d'indécis). Elle est soutenue par les partisans du Parti libéral-radical, du Centre et de l'UDC. Les Verts, le PS et les Vert’libéraux se prononcent contre le projet, mais il faut souligner que de nombreux votants n'ont pas encore indiqué leurs intentions de vote. Des différences d'intentions de vote apparaissent également en fonction des groupes linguistiques et du lieu d’habitation. La Suisse italienne et la Suisse romande soutiennent davantage l'objet que la Suisse alémanique et la part de oui chez les personnes habitant en ville (40 pour cent) est inférieure à celle des personnes habitant à la campagne (54 pour cent).

Deux arguments en particulier convainquent les partisans : d'une part, la modification de la loi empêcherait qu'un locataire sous-loue un logement à un prix surfait, notamment sur des plateformes de location. D'autre part, les nouvelles dispositions créent de la transparence et de la sécurité juridique, ce qui profite aussi bien aux bailleurs qu'aux sous-locataires. Pour les opposants au projet, trois arguments entrent en jeu : le projet est superflu, car la loi permet déjà de lutter contre les abus. Les loyers trop élevés pour la sous-location sont déjà interdits. La protection contre les congés serait également affaiblie, puisque les bailleurs pourraient à l'avenir résilier le bail avec un délai de 30 jours seulement en raison d'une sous-location abusive, et la modification de la loi rendrait plus difficile pour les locataires de partager des frais de location élevés, par exemple en sous-louant une chambre individuelle.

Pas de majorité pour faciliter la résiliation pour besoin propre

Le deuxième projet de loi, visant à simplifier les résiliations du bail pour besoin propre, est actuellement soutenu par 43 pour cent des votants (avec 50 pour cent de non et 7 pour cent d'indécis). On observe un schéma similaire à celui de la sous-location : les Verts et la base du Parti socialiste se prononcent clairement contre le projet, tandis que les partisans des autres partis sont moins sceptiques. L'approbation est en outre plus élevée à la campagne qu'en ville et dans les agglomérations et elle augmente avec le revenu.

Les partisans sont particulièrement convaincus par l'argument selon lequel la liberté de propriété sera renforcée, car les résiliations pour cause de besoin personnel pourront être mieux appliquées grâce aux modifications de la loi. Les opposants estiment au contraire que le projet favorise les résiliations sous prétexte de besoins personnels, afin de se débarrasser des locataires et de relouer ensuite les logements plus cher.

Course ouverte pour l'EFAS

Le dernier projet soumis aux électeurs est le financement uniforme des prestations ambulatoires et stationnaires (EFAS). Selon la première vague de sondage, 38 pour cent des personnes interrogées se prononcent en faveur du projet et 38 pour cent contre. Plus encore que pour les deux projets sur le droit de bail, il faut savoir que 24 pour cent des votants n'ont pas encore donné d'indications sur leurs intentions de vote.

Pour les partisans, l'argument qui prévaut est que la part des traitements ambulatoires est beaucoup plus faible en Suisse qu'ailleurs, bien que les traitements ambulatoires soient moins chers. La faute revient aux incitations erronées actuelles, car les cantons ne cofinancent aujourd'hui que les traitements stationnaires. La correction de ces incitations erronées permettrait de réaliser des économies. Pour les opposants au projet, l'argument qui prévaut est que les primes et les participations aux coûts risquent d'augmenter encore plus avec EFAS, car de nombreux coûts seront transférés des cantons vers les payeurs de primes.

Médias participants

Suisse alémanique : 20 Minuten, BZ Berner Zeitung, Der Bund, Tages-Anzeiger, Basler Zeitung, SonntagsZeitung et ZRZ Zürcher Regionalzeitungen ; Suisse romande : 20 minutes, 24 heures, Tribune de Genève, lematin.ch et Le Matin Dimanche ; Tessin : 20 minuti

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Franziska Lurk, communication Tamedia
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